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Novembre 2018 - n°5
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Scientifique, c’est pas ton genre ?

A l’occasion de la Fête de la Science, l’ESIGELEC a participé le 9 octobre dernier à une conférence « Scientifique, c’est pas ton genre ? » à l’Hôtel de Région de Rouen. L’idée était de confronter les idées reçues sur la place des femmes dans les carrières scientifiques, en présence de 4 témoins, des femmes scientifiques aux parcours variés.
Destinée à plus de 300 jeunes de collèges et de lycées, cette conférence était présidée par Anne-Laure Marteau, Conseillère Régionale et Présidente de Science Action Normandie et en présence de Julie Trouvé, Chargée de mission aux Droits des Femmes au Rectorat.
Cet événement a pris la forme d'un quiz ponctué des témoignages de:

  • Delphine Darbel, Ingénieure ESIGELEC promo 93, Directrice d’ENOVEA, Société de développement d'applications logicielles (76),
  • Madeleine Aussudre, Ingénieure ESIGELEC promo 2018 embauchée chez Thales.
  • Amélie Juhin, médaille de bronze CNRS 2016, physicienne en spectroscopie à l’IMPMC.
  • Elodie Lévêque, en cycle ingénieur au CESI. Apprentie dans le groupe Lemoine.

Parmi les témoignages, voici quelques extraits des interventions des diplômées de l’école.

Madeleine : « A l’ESIGELEC j’ai eu la chance d’effectuer un stage chez Ariane à Kourou où j’ai travaillé sur les moteurs de la fusée et j’ai eu la chance d’assister à son décollage ! Un rêve pour la passionnée d’aérospatial que je suis ! Ensuite, je me suis intéressée aux satellites et j’ai rejoint Thales Alenia Space à Cannes pour mon stage ingénieur. Aujourd’hui, je me prépare à partir, toujours chez Thales, pour mon premier emploi : travailler sur la nouvelle ligne du tram …à Dubaï pendant 2 ans ! Je quitte provisoirement le spatial pour mieux y revenir ».

Delphine : « J’ai moi-même grandi en Guyane, près des départs de fusées ! Revenue en France j’ai effectué une prépa à Saint Louis à Paris avant d’entrer à l’ESIGELEC. J’ai exercé ensuite chez Siemens à Paris avant de revenir en Normandie chez Cap Gemini. Puis j’ai créé ma propre société ENOVEA. Nous sommes 50 aujourd’hui, avec le projet d’être bientôt 100, et nous travaillons pour l’Industrie, aussi bien l’automobile que l’agriculture, les Services, la Finance ou l’Assurance… A mon époque à l’école il y avait très peu de jeunes filles nous étions privilégiées, on faisait attention à nous. Aujourd’hui, je suis maman de 3 enfants, cheffe d’entreprise et au quotidien, cela demande beaucoup d’organisation. Mon téléphone est toujours à portée d’yeux, au cas où, même en rendez-vous. Je m’épanouie pleinement dans mes deux rôles.»

Madeleine complétait : « Aujourd’hui, grâce à toutes les actions engagées par l’ESIGELEC auprès de collèges, lycées et aussi avec Elles bougent, nous sommes plus nombreuses ! (NDLR : 23% env.). Tout se passe très bien, nous sommes chouchoutées, et j’ai trouvé génial, tout au long de ma scolarité, de participer aux assos comme le Rugby, la Voile, le Hand, le 4L Trophy, avec des garçons. ».

Delphine ajoutait : « Nous sommes peu de femmes cheffes d’entreprises dans le numérique, surtout en région. En général peu de femmes dans le numérique alors que ce sont des métiers qui vont changer la planète ! Votre mission est d’y aller ! ».

Madeleine et Delphine concluaient par ce message : « Faites ce que vous voulez, quoi qu’on vous dise. » « Si on travaille et que l’on choisit le parcours que l’on veut, il n’y a aucune raison pour que cela ne fonctionne pas. Alors faites-vous confiance et foncez ! ».

Cette conférence qui a réuni près de 300 collégiens et lycéens était organisée grâce au concours de nombreux partenaires : Région Normandie, Cité des Métiers de Normandie, ONISEP, Université de Rouen Normandie, CESI Rouen, ESIGELEC, Femmes et sciences 53, CCSTI de Laval, association Femmes et sciences, association Elles bougent, Société Française de Physique.

L’idée était de bousculer les stéréotypes de genre qui limitent bien souvent les jeunes filles dans leurs choix d’orientation. Elles sont nombreuses à s’autocensurer et ne pas oser les études d’ingénieure. Or elles y sont souvent brillantes et développent des carrières passionnantes. Plébiscitées, elles le sont de plus en plus par les entreprises qui déploient de véritables politiques de recrutement pour plus de mixité dans leurs équipes d’ingénierie, synonyme de complémentarité et de meilleures performances. Les nombreux témoignages et anecdotes des femmes ingénieures visaient à les rassurer et à susciter des vocations.

Compte tenu de la qualité des échanges et du débat animé par de très nombreuses questions du public, souvent très pertinentes, l’intérêt pour les sciences était évident, l’envie de suivre le modèle de leurs ainées aussi.

Contact : Nora Laredj, Responsable Promotion, nora.laredj@esigelec.fr






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