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Février 2022 - n°16
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La volonté de comprendre

Loïc Rousseau, jeune docteur issu de l’ESIGELEC (IRSEEM), explique tout le chemin qui l’a mené à la présentation d’une thèse en génie électrique.

Il y a quelques semaines, Loïc Rousseau, 27 ans, Docteur en Génie Electrique aux laboratoires GPM et IRSEEM, a presenté sa thèse portant sur la « Génération d’impulsions haute tension et l’étude de son impact sur l’évaporation par effet de champ en Sonde Atomique Tomographique ».

Un sujet de thèse est par définition ardu, complexe, mais Loïc veut aller plus loin. Il est un véritable porte-parole de la recherche scientifique. « Je trouve passionnant de donner envie de s’intéresser à la physique. J’adore participer à la fête de la science et sensibiliser de tout jeunes enfants, comme rassurer des parents dans des salons étudiants. Je sais bien que cela ne fait pas rêver de voir des équations, des graphiques. Mais quand on commence à expliquer, à faire comprendre, on peut vraiment montrer tout l’intérêt, toute la beauté de la physique ».

La beauté de la physique

Il en parle avec d’autant plus de certitudes qu’il ne se destinait pas, à l’origine, à ce type d’études. « Ce n’était pas ma vocation. À la base, je voulais travailler dans l’aéronautique, je suis passionné par l’énergie, l’électricité. C’est pour cela que j’ai choisi l’ESIGELEC ».

Le jeune homme, originaire de Gaillon (27), a pris l'option de passer par la case « prépa intégrée » de l'ESIGELEC, puis de suivre le cycle ingénieur en alternance, au sein de la dominante Génie Electrique et Transport (des énergies) . « L’apprentissage permet de voir le côté pratique, de compléter utilement l’enseignement de l’école », commente-t-il. Il l’effectua chez Team Réseaux, une PME d’Évreux spécialisée dans le BTP, comme chargé d’affaires. Après cette expérience, et au fil de discussions avec le corps enseignant, Loïc prit la décision de poursuivre ses études. Il rejoint Paris-Saclay pour un Master 2, là aussi en entreprise, chez Airbus Helicopters à Marignane. « J’étais pleinement dans ma volonté de travailler dans l’aéronautique en génie électrique», raconte-t-il.

Trouver des solutions

Il n’y avait dès lors qu’un pas à franchir pour se lancer dans l’aventure de la thèse. Trois ans de travail, qu’il aborda avec une idée précise : « Je suis parti du principe que je ne savais rien … ». Apprendre au fur et à mesure des découvertes, interagir avec les chercheurs, les ingénieurs du laboratoire mais aussi la communauté scientifique liée au domaine de la sonde atomique tomographique, comprendre, bref, faire de la recherche, c’est exactement ce qu’il voulait connaître. Avec tous les aléas de ce type d’exercice : « On peut rester bloqué sur un point pendant des semaines alors qu’à un autre moment, en une heure et trois discussions, on trouve des solutions ». L’échange est la clé pour Loïc : « Je ne peux pas travailler sans dialoguer. Faire de la recherche dans son coin et n’être compris que par soi-même, ce n’est pas ma motivation. C’est bien plus excitant de diffuser et faire comprendre ce qu’on fait ». C’est aussi pour cela qu’il a choisi d’écrire une thèse applicative, transverse, embrassant plusieurs domaines professionnels.

Pendant ces trois années, Loïc n’a jamais hésité à ouvrir d’autres fenêtres, à ne pas négliger son engagement associatif, par exemple en participant au challenge de Drones de NAE pour co-encadrer 2 équipes de l’ESIGELEC.
Loïc se penche déjà sur la suite de sa carrière. « Je sais ce que je ne veux pas, mais je ne sais pas vraiment ce que je veux faire. Comme toujours pour moi, cela viendra avec des rencontres, des conseils, des discussions ». S’il est une chose dont il est certain, c’est qu’il veut à l’avenir encadrer des doctorants et des alternants. « Je ne serais pas là si je n’avais pas connu ces expériences, bonnes ou mauvaises, d’ailleurs. C’est extrêmement formateur ».



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