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Novembre 2020 - n°11
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Success Story : Bastian Simoni

Portraits de diplômé-e-s de l’ESIGELEC au parcours professionnel remarquable et qui n’ont jamais oublié leurs années d’étudiant-e.

Aujourd’hui : Bastian Simoni, Architecte Système chez Alstom

« L’ESIGELEC est dans l’air du temps économique »

Bastian Simoni a toujours adoré le train. Comme jouet, mais aussi comme moyen de transport. Il se souvient avec plaisir des voyages en train de nuit ou en TGV pour rejoindre ses grands-parents, à Hambourg ou à Lyon. Il est parfois rare qu’une vocation d’enfance se retrouve concrétisée à l’âge adulte. Et pourtant, le jeune ingénieur de trente ans est aujourd’hui Architecte Système chez Alstom sur un projet de grande envergure, le train de fret autonome. Avec la SNCF, Hitachi, Altran, Apsys et l’Institut de Recherche Technologique Railenium, il participe à ce projet innovant qui « a pour ambition d’aboutir d’ici 2023 ». Il est aussi impliqué avec l’Union européenne dans le programme Shift2Rail, destiné à mettre en place des solutions de convergence technique autour de la conduite autonome des trains.

Les besoins du terrain

Avant d’accéder à cette responsabilité, Bastian a effectué chez Alstom un stage de fin d’études portant sur la climatisation du métro. Il a su faire ses preuves, décrochant ensuite un poste dans le département des sous-systèmes train. « J’ai pu bâtir la stratégie R&D, construire une histoire sur l’innovation. J’étais un intrapreneur au sein de l’entreprise, je devais trouver des idées, les défendre, chercher des budgets pour financer mes travaux », se souvient-il. Trois années intenses, soulignées par le dépôt de cinq brevets et aussi des échanges constants et réguliers avec les sites de production, pour « capter les attentes et les besoins du terrain ».  Il fut ensuite orienté sur un gros programme en partenariat avec la SNCB (Belgique) qui visait à améliorer la connectivité à bord des trains. « On s’est aperçu que le vitrage des voitures ferroviaires, s’il est très performant pour l’isolation thermique, posait des difficultés pour la propagation des ondes », explique l’ingénieur. En se rapprochant d’un industriel verrier, il a mis au point des solutions, qui furent testées avec succès et obtinrent un réel retentissement dans le monde ferroviaire.

Tout au long de ces années, il n’a cessé de discuter avec ses collègues, de s’intéresser à leurs travaux, à faire connaître les siens. Un esprit d’ouverture qui lui a permis d’être informé des développements autour du train autonome. Un sujet auquel il postula tout naturellement. « Alstom m’a accordé très tôt une grande confiance, qui s’est encore confirmée en me permettant d’intégrer ce nouveau poste ». À 27 ans, il devient donc architecte système, avec une double responsabilité : maîtriser la complexité technique et fluidifier le dialogue entre les différents partenaires.

Ambassadeur de l’école

Savoir mettre en musique des personnes issues d’univers différents, leur faire parler le même langage, faire en sorte que chacun comprenne l’autre peut s’avérer une tâche ardue. Mais c’est une tâche qui fit résonner dans sa mémoire des expériences vécues à l’ESIGELEC : « lorsque nous étions mobilisés sur des projets multidisciplinaires, impliquant différents partenaires, des groupes hétérogènes, cela permet de comprendre différentes façons de penser, de procéder, de collaborer dans le temps ».

Être dans la réalité, c’est un des points forts de l’école, constate Bastian Simoni. Il sait à quel point l’échange entre l’école et l’entreprise est indispensable : « les entreprises ont du mal à être visibles, les étudiants ont du mal à saisir les enjeux. Il faut échanger, expliquer. Alstom est très impliqué dans ce genre de partenariat. Je suis ainsi ambassadeur de l’école au sein de l’entreprise, et avec d’autres ambassadeurs nous sommes regroupés en pool pour discuter sur les bonnes pratiques. D’autre part, nous sommes présents, en tant que diplômés, au Conseil d’Administration de l’école, et avons une influence sur les contenus pédagogiques et la stratégie, nous indiquons quelles sont les orientations qui sont compatibles avec le monde de l’entreprise. Ce dialogue permanent est une des forces de l’ESIGELEC. Elle est dans l’air du temps économique ».

C’est ce qu’il avait pressenti au moment de faire son choix, après le bac. « Je me suis porté rapidement vers le génie électrique, guidé par mon désir de travailler dans le ferroviaire. Quand j’ai passé les entretiens à l’ESIGELEC, j’ai été séduit. Par le cadre, par le fait de partir en province et de découvrir autre chose et évidemment par le contenu pédagogique ». Il ne fut pas déçu, se souvenant du plaisir pris dans les travaux en laboratoire, avec des « moyens vraiment intéressants mis à disposition des étudiants ». « Je me suis amusé comme un petit fou lors des TP, avec des exercices sur des moteurs ou des machines ». Il garde aussi en mémoire le soutien des professeurs, tant dans l’apprentissage technique qu’humain : « ils ont su voir ma motivation, ils m’ont soutenu. Il ne faut jamais hésiter à leur parler, à profiter de leur expérience et de leur regard sur les étudiants ».

Impliqué dans le monde associatif

Bastian s’est impliqué dans le riche monde associatif de l’ESIGELEC. En première année, au sein du journal de l’école, puis en deuxième année dans la « Junior Études », au poste de secrétaire général. C’est là qu’il fut l’organisateur d’un gros évènement réunissant étudiants et diplômés au cours d’une soirée où le networking et la musique jazz firent excellent ménage. « Tout s’est très bien déroulé, et c’est sans doute ce qui a déclenché mon envie de m’engager dans l’association des diplômés, dont je suis secrétaire général ». À ce titre, il est souvent contacté par des étudiants, à la recherche d’un stage par exemple. Et il n’hésite jamais à leur faire passer un message sur l’importance de ne pas être dans une démarche de solliciteur, mais être pro-actif, montrer aux employeurs ce qu’ils sont capables de proposer, d’apporter, leurs objectifs, leurs ambitions. « Savoir qui on est et ce qu’on veut, c’est essentiel pour les recruteurs », explique-t-il.


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