C'est une journée entière dédiée à l'innovation et à l'entrepreneuriat qu'a organisé l'IRSEEM, Institut de Recherche de l'ESIGELEC, avec le soutien de SEINARI, Agence de l'Innovation en Région Haute-Normandie, le 11 juin 2013. Ce colloque s’inscrivait dans le cadre du projet Open Innovation financé par le programme européen Interreg IV B et la Région Haute-Normandie.
Destiné aux doctorants de la région et organisé en association avec l'école doctorale Sciences Physiques, Mathématiques et de l’Information pour l’Ingénieur (SPMII), l'événement a été introduit par une allocution de Didier Pézier, président du CA de l'ESIGELEC et de SEINARI. "L'objectif de ce colloque est double," a-t-il déclaré. "D'une part, vous faire découvrir l'Open Innovation, et vous transmettre des principes, méthodes et outils de créativité qui pourront vous être utiles tant dans vos travaux de recherche qu'après la thèse. D'autre part, aborder la question centrale de l'insertion professionnelle des doctorants. Nous souhaitons tout particulièrement encourager l'esprit d'entreprendre parmi les doctorants et encourager ceux qui aimeraient un jour créer leur propre entreprise."
Mathieu Dupas, fondateur de la société Innovation Partagée, a ensuite donné une conférence sur son domaine d'expertise, l'Open Innovation. "L'Open Innovation ne consiste pas à partager ses ressources et ses connaissances avec tout le monde sans la moindre restriction. Il s'agit plutôt de s'ouvrir aux compétences extérieures et d'optimiser sa propriété intellectuelle. L'idée est d'apprendre à utiliser son écosystème d'innovation : ses collaborateurs, ses fournisseurs, ses clients, ses partenaires, et de ne plus restreindre l'innovation à son simple service Recherche & Développement."
Ce fut également l'occasion pour les doctorants de rencontrer et d'écouter le témoignage de leurs prédécesseurs, qu’ils soient à présent intégrés dans des entreprises et institutions ou encore à la tête de leur propre structure. C’est d’ailleurs le cas d’Eric Rouland, qui a soutenu sa thèse à l'Université de Rouen en 1994 et a ensuite créé sa propre entreprise, AREELIS.
Il s'agit d'une société d'ingénierie scientifique spécialisée dans la caractérisation des écoulements fluides et l'énergétique. Lors de son intervention, il a encouragé les doctorants actuels à franchir le pas de la création d'entreprise, soulignant que le titre de docteur lui apportait une crédibilité auprès de ses clients : "Un diplôme, même aussi prestigieux que le doctorat, n'est rien sans l'homme diplômé avec son charisme, son opiniâtreté... Cela reste néanmoins un gros atout pour trouver du travail. Tout est possible, encore faut-il s'en donner les moyens. Rien n'est simple, mais il faut sauter sur les opportunités."
L’après-midi, les doctorants pouvaient choisir entre un atelier sur l’innovation, mené par Mathieu Dupas, et un atelier sur l’entrepreneuriat, proposé par Mickaël Arnoult, chargé de Missions Détection, Maturation et Incubation chez SEINARI. Ce dernier a d’ailleurs fait salle comble : « Il y a eu beaucoup d’échanges, les étudiants m’ont paru intéressés. A mon sens, tout s’est bien déroulé, je suis très satisfait de cette journée. » La journée s'est achevée par une visite des plates-formes et une soirée musicale, l'occasion pour les doctorants de côtoyer et de discuter avec leurs aînés.