Zoom : La Région Haute-Normandie soutient le CISE
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Interview de Dominique Gambier - Conseiller Régional délégué à la recherche et aux affaires européennes
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Quelle est la politique en matière de recherche de la Région Haute-Normandie? Qu’attend la Région de sa politique de soutien à la recherche? Et notamment dans le domaine de l’électronique?
Je dois d’abord rappeler que la Région n’a, de par la loi, aucune compétence en matière de recherche, qui reste une prérogative de l’État. Par contre la Région est depuis 2004, coordinatrice de l’action économique : à ce titre, dans une économie de la connaissance, recherche et innovation deviennent des facteurs d’attractivité et de développement que la Région ne peut ignorer. Notre territoire est fort de son industrie; on ne peut imaginer dans le monde d’aujourd’hui que cette industrie puisse évoluer sans s’appuyer sur une recherche et des laboratoires performants. L’électronique est une dimension essentielle pour des secteurs puissants en Région comme l’automobile, l’aéronautique, la logistique…
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Depuis plusieurs années, la recherche en Région s’est organisée autour des Grands Réseaux de Recherche (GRR). L’IRSEEM co-anime le groupe Électronique du GRR EEM (Énergie – Électronique – Matériaux ). Les GRR sont-ils le fer de lance de la Région en matière de recherche? Qu’attendez-vous de cette coordination?
La multiplicité des établissements, des laboratoires, des disciplines,… implique une gouvernance régionale forte, et un fonctionnement en réseau, dont les GRR constituent l’ossature. Les 6 Grands Réseaux en Région sont des outils de mutualisation des moyens dans un contexte où l’argent public est rare, des outils de coopération entre institutions, de développement de l’approche pluridisciplinaire souvent décisive face à des problèmes complexes. Ils donnent une visibilité à l’extérieur de notre recherche que ne pourraient avoir seuls, beaucoup de labos. Enfin ils permettent d’intégrer dans une même dynamique la recherche fondamentale et la recherche appliquée en créant des lieux où elles se nourrissent l’une et l’autre.
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Le positionnement de l’IRSEEM, et du CISE, sur la recherche appliquée au profit des filières aéronautique, automobile, télécommunication et énergie notamment, vous semble-t-il concourir à renforcer l’interface entre les chercheurs et les entreprises?
Je le disais à l’instant, la recherche appliquée est indispensable, elle doit s’appuyer sur une recherche académique vivante, et sur les besoins des entreprises, et ceci dans tous les domaines. L’IRSEEM et le CISE constituent les interfaces nécessaires dans les domaines que vous évoquez, et leur insertion dans un GRR leur permet de bénéficier des avantages que j’évoquais plus haut.
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Le CISE est un projet qui a fait converger notamment les moyens Consulaires, de l’Europe, de l’État et de la Région. Cette dynamique partenariale est-elle indispensable à un tel projet? Comment voyez-vous évoluer cette convergence au soutien de ses développements à l’avenir?
L’ampleur des moyens financiers nécessaires pour des projets importants comme le CISE suppose bien sûr la convergence des soutiens. On peut regretter que l’État ne s’implique pas plus dans un projet de ce type, et constater au contraire l’apport des fonds Européens dont il faut espérer qu’ils demeureront au-delà de 2013. La Région a joué son rôle d’appui et de coordinatrice, et continuera de le faire dans le cadre d’une gouvernance régionale renforcée.
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Vous êtes aussi membre du Conseil d’Administration de l’ESIGELEC, quelle est votre vision sur l’évolution de l’école et de son institut de recherche ces dernières années? Quelles seraient votre aspiration et votre vision pour les années à venir?
L’ESIGELEC s’est développée, structurée depuis ses débuts à Rouen, de façon remarquable. Le développement de la recherche autour de l’IRSEEM en a fait progressivement un acteur reconnu dans son domaine, et apprécié des entreprises : Ce potentiel doit bien sûr être consolidé dans la durée ! Mais au-delà, comme école d’ingénieur, l’ESIGELEC a su s’ouvrir à l’international, a su diversifier ses recrutements avec une large part tournée vers l’apprentissage. Pour consolider tout ceci, je le répète, il faut du temps mais la direction prise est la bonne!
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